Ne regarde pas les étoiles
Quand les accords se dévoilent,
Elles ne sont que pâle poésie,
Une promesse à la mélodie,
Pour t’attirer dans la noirceur
Ou elles errent, qu’un scintillant leurre
Pour boire au cillement de tes cils
Et greffer son néant sessile.
Mais les notes ruissellent de tes yeux
Dissimulant dans tes cheveux
Des diamants de mélancolie
Assortis à la symphonie
Que tes lèvres à peine murmurent
Comme une lointaine blessure…
Subir les affres du requiem :
La croix du cantique anathème.
Et dans cette torpeur onirique
La douleur devenue hydrique
Reflète la silhouette de la lune
mais au front, n’a de chance aucune
De briller dans cette masse obscure
Qui t’absorbe, astre sépulture.
Sans faux, file la bulle qui te perd
Dans le courant de tes artères.
Et la nuit t’envahie, entend :
Déjà, il n’est pas encore temps
Ni pour l'enfer ni pour l’éden !
Comme une perle au creux de tes veines
Tu trouves l’abandon sans bémol
Mais ouvre les yeux sur le sol
Avant de sombrer au-delà.
La portée ne mène à l’éclat !
A l’euphonie dans cette alcôve,
C’est l’oxygène qui te sauve,
Et renouvelle sans condition
Le champs de ton inspiration
Aux tréfonds de tes sombres yeux
Que l’agonie rend si bleus ;
Et afflue à nouveau le sang
Hors du lyrisme envoûtant.