Et les perles de ton emprise se défont de ma gorge exquise...

samedi 17 janvier 2015

Nuit à Sapa


Si haut si loin, la montagne en otage,
Seulement la blancheur sans visage.
Plus de ciel plus de terre, seulement l’air, opalescent,
Dans lequel tout flotte, suspend le temps.
Ouate qui nous enserre, brume dense.
Un cocon cotonneux, et ce silence…
L’éclair cisaille l’épaisseur laiteuse, l’éclair casse le temps,
Remet l’espace en place, l’orage lave l’écran,
Révèle le paysage. Les rizières à perte de vue,
Chapeaux de paille et chapeaux pointus